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Avec ça, je vous pose la question : pourquoi est-ce qu’on n’en parle pas plus aujourd’hui, en cette période juste avant l’arrivée de l’hiver ? J’ai des réponses à cette question 🙂 mais ce n’est pas le but de cet article.

 

Le but de cet article est de poser la question suivante : que faire avec cette information ?

 

Un test sanguin pour tous : on peut rêver ?

 

Idéalement, si vous êtes à risque, travaillez avec votre médecin pour faire mesurer votre taux sanguin de vitamine D.

 

C’est une analyse de routine. Et si on s’intéresse à la prévention, on devrait tous pouvoir se faire prescrire ce type d’analyse sans que cela fasse couiner le système. Quitte à payer nous-même.

 

Oui, bien sûr, cela devrait être remboursé car c’est de la bonne et de la vraie prévention. Mais au pire des cas, moi, je suis prêt à payer. C’est tellement une petite somme investie pour pouvoir économiser une grande somme dans le futur.

 

Car je vous rappelle qu’on parle de vitamine D aussi dans la prévention du cancer, des maladies cardiovasculaires, des maladies métaboliques, et des maladies neurodégénératives. Donc on attend quoi pour que ça devienne une mesure de santé publique ?

 

Fourchettes idéales

 

Le résultat du bilan sera en général exprimé en ng/ml. Dans la plupart des pays, aujourd’hui, on vous dira qu’il vaut mieux avoir un taux supérieur à 30 ng/ml. Mais certains experts dans le monde médical nous disent que ce n’est pas suffisant. De nombreux médecins préconisent des taux beaucoup plus élevés.

 

Par exemple, un médecin américain (Dale Bredesen) que j’apprécie beaucoup pour son travail sur la maladie d’Alzheimer, recommande des taux supérieurs à 50 ng/ml. Il est loin d'être le seul. Et je peux vous dire qu’aujourd’hui, ce n’est pas gagné pour atteindre ces niveaux, car sur les bilans sanguins on est souvent beaucoup plus bas.

 

Déjà, si vous arrivez à vous situer entre 30 et 50 ng/ml, c’est bien. Et notez qu’au-delà de ces valeurs, il n’y a pas consensus. Plus n’est pas nécessairement mieux. La vitamine D a une zone de toxicité sanguine, certains conseillent fortement de rester en dessous des 80 ng/ml.

 

Et puis tout ceci ne se fait pas au hasard, travaillez avec votre médecin, idéalement il faudrait faire un bilan à l’entrée de l’hiver pour voir où on en est, puis refaire un bilan au plus froid de l’hiver, fin janvier peut-être, pour faire un deuxième point et voir si on est arrivé à faire bouger les choses si on prend une supplémentation par exemple.

 

Supplémentation en vitamine D

 

Que faire si vous avez un taux de vitamine D trop bas ? Le plus simple et le plus efficace, ce n’est pas l’alimentation, c’est de passer par un complément alimentaire sous forme de gouttes que vous allez trouver dans votre pharmacie ou dans de nombreuses boutiques de produits naturels.

 

Bien sûr, prenez de bonnes marques et travaillez avec un laboratoire sérieux. Je ne vais pas rentrer dans les marques, je veux juste vous expliquer le pourquoi et le comment, ensuite je vous laisserai faire les recherches de produits par vous-même.

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Parfois votre médecin vous fera une prescription pour une mégadose de vitamine D – 50 000 UI, 100 000, 200 000 UI. Personnellement je préfère utiliser quelque chose qui reflète beaucoup plus nos processus naturels, c’est-à-dire de fabrication graduelle et de ne pas déverser des mégadoses en pensant que plus, c’est mieux.

 

Alors attention, il est clair que ces mégadoses vont faire remonter les taux de vitamine D rapidement, cela peut s’observer facilement. C’est parfois nécessaire si on est vraiment au ras des pâquerettes. Mais ce n’est pas une approche subtile du tout.

 

Dosages journaliers

 

Pour les dosages, pour revenir au médecin américain que j’ai mentionné précédemment, il donne une règle assez simple et pratique : vous prenez le taux que vous voulez atteindre, vous allez soustraire votre taux actuel, le tout en ng/ml, et vous multipliez par 100 pour obtenir la quantité journalière en UI.

 

Par exemple, supposons que le bilan sanguin dévoile un taux de 18 ng/ml. Définitivement trop bas. Supposons que je veuille atteindre 50 ng/ml. Je fais 50 – 18, cela me fait 32, je multiplie par 100, cela me fait 3200 UI par jour. Et vu que les produits délivrent en général 1000 UI par goutte, ici on arrondit à 3000, donc 3 gouttes par jour.

 

Attention, je suppose que le produit est dosé à 1000 unités par gouttes. Cela peut varier en fonction du produit. La supplémentation se fait pendant plusieurs mois, ou jusqu’au prochain bilan sanguin si votre médecin est ouvert à cela.

 

Ces plages de dosages correspondent bien à ce que d’autres médecins recommandent, le docteur Menat par exemple du côté français parle de 3000 à 5000 UI par jour du 15 septembre au 15 mai, voir tous les jours en fonction de la carence.

 

Si vous ne connaissez pas vos taux sanguins, là encore certains médecins estiment qu’une supplémentation journalière qui varie entre 2000 et 4000 UI par jour à partir de l’automne ne présente pas de problème de toxicité. Je dirais même que dans de nombreuses études, il ne semble pas y avoir de risque à prendre jusqu’à 10 000 UI par jour. Une méta analyse confirme ce point-là.

 

Pour information, on estime que s’exposer 15 minutes au soleil pendant le mois de juillet en maillot de bain chez une personne de peau claire va produire de 10 000 à 20 000 UI de vitamine D. Et même si la personne s’expose tous les jours, on n’a jamais noté de cas d’intoxication à la vitamine D à cause du soleil, un phénomène qui produit la même molécule que l’on prend sous forme de goutte, le cholécalciférol.

 

Contre-indications pour la vitamine D

 

On ne prend pas de vitamine D si on a une hypercalcémie, c’est-à-dire un taux trop élevé de calcium dans le sang car la vitamine D va aggraver le problème.

 

Les cas de toxicité sont rares mais existent et peuvent amener à une hypercalcémie justement, en général si on prend des mégadoses.

 

Et d’une manière générale, si vous souffrez d’une pathologie ou si vous êtes sous médicamentation, vérifiez avec votre médecin afin de ne pas faire n’importe quoi.

La vitamine D augmente-t-elle les risques d'athérosclérose ?

 

La science a-t-elle prouvé qu’une supplémentation en vitamine D augmente les risques de calcifications, dans les artères par exemple ? A ma connaissance, non.

 

Et c’est même plutôt l’inverse que l’on observe. Dans les études observationnelles, on voit qu’il y a plutôt une corrélation inverse, donc au plus la vitamine D sanguine augmente (dans les plages normales bien sûr ; on reste dans des plages physiologiques) et au plus le risque diminue.

 

Par exemple, nous avons une étude faite sur des personnes qui ont un risque élevé de développer des maladies coronaires, et on voit que certains marqueurs qui régulent la calcification comme l’ostéocalcine, l’hormone parathyroïdienne, et la calcification vasculaire sont moins présents.

 

Donc même chez les personnes qui semblent être à risque de calcifier au niveau cardiovasculaire, il semble que la vitamine D dans des fourchettes normales soit plutôt bénéfique.

 

Une autre étude nous rappelle aussi que la vitamine D est à double tranchant. Si elle est trop élevée, elle peut amener à une calcification problématique. Et lorsqu’elle est trop basse, elle peut aussi amener à un état de calcification problématique.

 

Lorsqu’elle est normale, elle ne provoque pas de genre de problème car elle régule l’inflammation vasculaire. En revanche on voit que lorsqu’il y a prise de calcium sous forme de complément alimentaire avec la vitamine D, le risque de calcification artériel semble augmenter, et on pense que c’est plutôt dû à la prise de calcium que de vitamine D.

 

D’ailleurs, la supplémentation en calcium chez la personne âgée aujourd’hui pour des troubles de la minéralisation osseuse est plutôt remise en question. Mieux vaut se concentrer sur les sources alimentaires de calcium.

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