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Vitamine D et immunité dans le contexte du COVID

 

Je vais finir par deux études qui ont été faites spécifiquement dans le contexte du COVID-19.

La première étude a été publiée en septembre 2020. C’est une étude observationnelle et pas interventionnelle. C’est-à-dire qu’on observe juste l’état des choses et on n’essaie pas d’introduire une intervention.

Donc cela permet de mesurer des corrélations qui peuvent ensuite déboucher sur des études interventionnelles, qui elles vont essayer de démontrer un lien de cause à effet. Donc là on observe juste. L’étude s’est déroulée aux États-Unis.

Et on a regardé le taux de vitamine D de 190 000 personnes sur tout le territoire américain. Et sur ces 190 000 personnes, 9% étaient positives au COVID pendant cette période de l'étude.

L’étude montre une forte corrélation, donc je répète « forte corrélation », ce sont les mots des chercheurs, pas les miens, entre un taux de vitamine D faible et un taux d’infection plus élevé. Et vice-versa, chez les personnes ayant un taux de vitamine D plus élevé on voit moins d’infections.

Et ceci quelle que soit la latitude (vu que le territoire américain est assez vaste), l’ethnicité, le sexe ou l’âge de la personne. Mais bon, vous allez me dire, un lien de corrélation n’est pas un lien de causation, d’accord.

 

 

De 50% à 2% en soin intensif !

 

Passons à l’étude la plus intéressante qui a été publiée en octobre 2020, étude très récente. C’est une étude contrôlée et randomisée, donc dans les standards des études interventionnelles.

  • Réalisée en Espagne sur 76 patients souffrant de pneumonie au COVID-19.

  • Ces patients ont été randomisés, c’est-à-dire placés au hasard dans 2 groupes différents.

    • 50 patients ont pris de la vitamine D tous les jours jusqu’à la sortie de l’hôpital.

    • Les autres n’ont pas pris de vitamine D.

    • Les deux groupes ont été médicamenté avec de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine.

  • Dans le groupe contrôle (c’est-à-dire pas de vitamine D), 50% ont dû être admis en soin intensif et on compte 2 morts.

  • Dans le groupe vitamine D, seulement 2% ont dû être admis en soin intensif. Et on ne compte pas de morts.

Comme on dit, entre 50% et 2%, il n’y a pas photos !

Pour les dosages donnés aux patients, le calcul est un peu compliqué car on a donné aux personnes directement du calcifediol qui est la forme active fabriquée par le foie. On estime que cette forme est 3,2 fois plus active que le cholecalciférol pris par voie orale.

Donc un petit calcul me fait dire que les dosages correspondraient à quelque chose comme 68 000 UI de cholécalciférol le premier jour, à l’admission, puis 34 000 les jours suivants jusqu’à la sortie de l’hôpital.

Attention, je ne suis pas en train de vous dire de prendre des mégadoses de vitamine D pendant ce genre d’infection, ce n’est pas mon rôle, je ne suis pas médecin. Je vous livre juste les résultats d’une étude très récente.

Je pense que si l’équipe médicale espagnole a décidé de donner à ces personnes des doses plus élevées que ce que l’on conseille pour la prévention, ce n’est pas pour rien.

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